Mon parcours
Si la psychologie me passionne depuis mon adolescence, j’ai pourtant exercé dans le domaine de l’enseignement auprès des adolescents pendant de nombreuses années au sein de l’Éducation Nationale avant de reprendre les études pour devenir psychologue clinicienne.
D’emblée je n’étais pas attirée par la psychanalyse : j’avais en tête une représentation rigide et culpabilisante d’une discipline qui renvoyait sans arrêt les personnes à leur passé et à une certaine fatalité. A mon sens, cette approche conduisait à une impasse qui perdurait pendant des années. Cependant j’avais un grand intérêt pour les neurosciences et la psychologie sociale, et j’ai donc validé mon diplôme de Licence à l’Université Clermont Auvergne. Ces études ont été intéressantes mais la dimension humaine et l’histoire du sujet dans sa singularité me manquaient.
J’ai trouvé l’approche psychanalytique qui me correspondait à l’Université Lyon 2 : celle-ci prend en compte l’histoire du sujet mais aussi le corps et la dimension du groupe. Cette faculté enseigne une pratique clinique qui considère non seulement le langage verbal mais aussi les langages du corps, les apports de la psychanalyse du groupe, de la clinique du nourrisson, la clinique du somatique, et parfois les apports des neurosciences.
Quant aux expériences professionnelles, j’ai choisi de me former en psychiatrie car dans ce lieu de soin je suis toujours étonnée par l’originalité de la rencontre et aussi par la capacité du sujet à rebondir et à se remettre en lien avec ses ressources. J’ai eu la chance de travailler dans des services psychiatriques (pour adulte et pour adolescent) qui pratiquaient à la fois des approches individuelles et groupales et des médiations corporelles. Par ailleurs, j’ai pu pendant trois ans cumuler des expériences en tant que stagiaire psychologue et psychologue au sein de l’Éducation Nationale au premier et second degré. Le travail auprès des adolescents et des enfants m’a permis d’apprécier l’immense travail de collaboration avec les partenaires (familles, structures de soin à vocation médico-sociale, associations et structures traitant le handicap psychique).
Lors de ce parcours, j’ai pu éprouver le sérieux inhérent à la place du clinicien face à ses responsabilités. Je retiens la singularité de ma rencontre avec chaque sujet (adulte, enfant, adolescent, bébé, ou personne âgée) et chaque groupe (équipe soignante, équipe pédagogique, groupe-famille, groupe-institution), leurs capacités à évoluer, à s’adapter et à retrouver leur créativité en dépit des épreuves et des vécus éprouvants voire traumatiques.